LE TRAVAIL DES APPRENTIS

début XXème siècle : un exemple local

Des siècles durant, beaucoup d'enfants travaillèrent très tôt et se socialisèrent par l'apprentissage progressif . A la campagne, ils étaient employés aux travaux des champs. A la ville, ils aidaient leurs parents artisans. Le travail se faisait en famille et ils devenaient souvent ce qu'était leur père : paysan, maçon, ouvrier... Ainsi, très jeunes, ils apprenaient le métier. Certains enfants, issus de familles nombreuses, étaient placés comme ouvriers dans des fermes ou chez des patrons.
La révolution industrielle du XIXème siècle, inverse cette logique pour les enfants travaillant dans les fabriques et usines : le rendement est seul pris en compte. On compte jusqu’à 143.000 enfants dans la grande industrie, dont 93.000 dans le seul secteur textile.

Le travail des enfants devient alors un problème de société et des voix commencent à se faire entendre tel Jules Simon. Des textes de lois timides voient le jour. Heureusement l'école obligatoire et gratuite viendra accélérer le cadre législatif.

Voici un tableau montrant cette évolution :

Ci-dessous, nous vous présentons

" un livret de travail des enfants "

obligatoire pour ceux des deux sexes agés de moins de 18 ans .

Ce carnet fut établi en 1924 pour un enfant de 14 ans,

PIERRE DUBERNET

 apprenti couvreur zingueur

 ayant travaillé à THOUARS et au PUY-NOTRE-DAME..

L'employeur indique les dates d'entrée et de sortie de son établissement

Côté gauche de la première page est indiquée la réglementation de l'époque.

Employeur de Thouars

" Je n'ai qu'à me louer de sa conduite et de son travail "

EMPLOYEUR du PUY-NOTRE-DAME :

M. PIERRE CASSIN