.
Le Puy Notre Dame - 31 mai 1849
Le Conseil Municipal du Puy Notre Dame se réunit en session ordinaire avec l’assistance des plus imposés, convoqués conformément à la loi.
Etaient présents, les citoyens et M. le Maire, Charles Nau.
Le Maire donna lecture d’une lettre de M. Louvet représentant du Peuple, lettre en date du 31 mai pour laquelle il fait don à la Commune d’une somme de 950 francs égale au prix d’une pompe à incendie et a exposé que l’utilité reconnu des pompiers à incendie faisait un devoir à la Commune d’accepter le cadeau mais que pour cela il fallait organiser une compagnie de Sapeurs Pompiers pour laquelle devait comprendre en majeure partie des ouvriers en bâtiments, que déjà quarante de ceux-ci avaient accepté la proposition que l’exposant leur a faite, de l’incorporer dans cette compagnie, mais que la plus grande partie d’entre eux ayant passé la presque totalité de l’année 1848 sans travailler et n’ayant quant à présent que très peu d’ouvrage, était incapable de s’équiper entièrement à ses frais. Qu’en cet état de chose, il pensait lui exposant que la Commune devait voter une somme de cinq cents francs pour subvenir au paiement des casques Gibernes et Buffleterie de manière à ne léser à la charge des hommes de la compagnie que le vêtement pur et simple. Il a proposé en outre un vote de remerciement à M. Louvet.
Le conseil s’associant à la pensée de l’exposant a voté à l’unanimité des remerciements à M. Louvet. Il a voté aussi à l’unanimité la somme de cinq cents francs pour subvenir à la dépense qu’occasionnera la formation de la Compagnie.
Cette somme sera élevée sur les fonds de la commune actuellement libre et restant des ventes de terrains communaux faites en 1847. Le Conseil demande encore à l’autorité supérieure, l’autorisation d’organiser la Compagnie dont est parlé plus haut, et charge M. le Maire de pourvoir auprès de M. le Préfet et M. le Ministre de la Guerre pour en obtenir les quarante fusils et quarante sabres nécessaires à l’armement de la dite compagnie.
.
Qui était Charles Louvet ?
Banquier à Saumur, il fut conseiller municipal (1834), puis maire de Saumur (1844-1869), conseiller général du canton de Montreuil-Bellay (1838-1870), député de Maine-et-Loire (1848-1870), ministre de l'agriculture dans le cabinet Emile Ollivier (1870).Il présida le Conseil général de Maine-et-Loire de 1856 à 1869.
Son père était propriétaire du château du Lys. Lui-même possède au Puy un vignoble de 107 ha. Mieux connaitre Charles Louvet, cliquez sur *
.
Précisions sur les pompiers de province
Les pompiers de province ont été pour la première fois pris en considération dans un texte officiel lorsqu'une circulaire du Ministre de l'intérieur du 6 février 1815 prescrivit aux préfets de créer dans les communes des corps de pompiers volontaires.
Parlons du matériel pour un village tel le Puy : en 1848, les pompiers disposaient pour l’époque d’un équipement moderne. Une pompe à bras actionnée par quatre hommes, 16 mètres de boyaux cloués (tuyaux), une lance, une bâche d’incendie, 50 seaux de 12 litres, un cordage, deux tamis, deux leviers.
Il fallait quatre personnes pour actionner la pompe. Il n'y avait pas les moyens techniques de maintenant d'où le nombre important de pompiers... 40 en 1849... 25 en 1855.
ci-dessous tenues et pompe types en 1848 ce ne sont pas des pompiers du Puy
. Photo 1979 pompiers du Puy
(CLIQUEZ SUR L'IMAGE).
.
votre site est tres intéressant, permettant de recoller au Puy dont je suis originaire. Tous ces noms, au hasard des pages, ne me sont pas inconnus et comprend grâce à vous ce dont il s'agit ... bien les commerces du Puy à partir du Bottin... bien les écrits sur le Puy que je lis. super le montage sur Nadar.bravo
RépondreSupprimer