06/03/2012


 


LA CEINTURE de la VIERGE de QUINTIN
un fragment de la Sainte Ceinture du Puy-Notre-Dame...


Tout comme au Puy-Notre-Dame,
à Quintin en Bretagne, non loin de St Brieuc,
on vénère un fragment de la ceinture de la Vierge .


Ce fragment de la Ceinture de la Vierge se présente actuellement sous la forme, d'un tissu réticulé, d'un réseau léger, à mailles inégales, de fils de lin gris d'une longueur de 8 cm sur une largeur un peu moindre. Elle est conservée dans un médaillon en or ciselé et orné de pierres précieuses (voir ci-dessus) qui, le jour du Pardon (pèlerinage annuel illustrant la piété en Bretagne - 2ème dimanche de mai à Quintin),  prend place dans un reliquaire d'argent doré, porté en procession par 4 femmes.




Cette relique est déposée dans la basilique Notre Dame de Délivrance construite à la fin du XIXème siècle sur l'emplacement d'une chapelle déjà dédiée à la Vierge. Ci dessous photos de la basilique le jour du pardon et du reliquaire lors de la procession.



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l'histoire la plus répandue de cette relique

Une relique de la ceinture de la Vierge est offerte par le patriarche de Jérusalem à Geoffroy Ier Boterel, de retour de la septième croisade en 1252, et accompagné de son aîné, Henri d'Avaugour. La ceinture est constituée d'un réseau de lin dont seul un fragment long de 8 centimètres demeure. Le fragment prélevé par Isabeau de Montauban, baronne de Quintin, et donné à Françoise d'Amboise, épouse du duc de Bretagne, est aujourd'hui conservé dans la basilique Notre-Dame-de-Délivrance . La ceinture porte les traces de l'incendie de 1600 qui détruisit le trésor de l'ancienne collégiale. Avant que Louis XIII n'interdise, au XVIIe siècle, de sortir la relique, elle est portée de maison en maison chez les femmes enceintes et chacune en prélève un morceau. La coutume de porter sur soi un ruban ayant touché la relique est apparue au XIXe siècle, à la suite d'une épidémie de choléra qui fait plusieurs dizaines de victimes en 1867.


Oui, mais voilà, l'histoire est controversée au XIXème siècle par un très grand historien , sinon le plus important en Bretagne, M. Arthur de la Borderie. D'après M. de la Borderie, c'est Isabeau de Montauban, fille de Guillaume de Montauban et de Landal, et de Bonne de Viscomté, épouse de tristan du Perier, comte de Quintin, vers 1450 ou 1451, qui donna à la collégiale de Quintin un morceau de la ceinture de la Vierge provenant de la ceinture conservée au Puy-Notre-Dame en Anjou .

(Ref : la ceinture de la Vierge conservée à Quintin, par A. de la Borderie (1890)


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ARTHUR DE LA BORDERIE et la CEINTURE DE QUINTIN


Louis-Arthur Le Moyne de La Borderie, (1827-1901) est un historien considéré comme le père de l'historiographie bretonne. Membre fondateur de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, ses travaux innombrables sur le passé lointain de la Bretagne le feront saluer comme historien de la Nation bretonne. Il est le directeur de la revue historique Revue de Bretagne et Vendée (publiée de 1867 à 1900) qu'il a fondée à l'âge de 25 ans. Il fut aussi homme politique en tant que conseiller général et député de Vitré sous la couleur catholique et monarchiste. De la Borderie est un contemporain de Célestin Port (qui était lui républicain) qu'il connaissait bien depuis l'école des Chartes ; il est son alter-ego breton .


Notre historien, travailleur acharné, connait le sujet et délivre au lecteur plus d'une centaine de pages de recherches fondées et méticuleuses - un vrai travail de fourmi . Pour lire l'étude complète , cliquez sur l'image suivante (pages concernées 177 à 284) - activer la flêche curseur à droite si rien ne se passe en page d'accueil





Voici les pages, en lecture directe, par lesquelles A. de la Borderie conclut que le fragment de ceinture de Quintin provient probablement de la Sainte Ceinture du Puy-Notre-Dame.




la Sainte Ceinture du Puy-Notre-Dame




 

Ceci est probablement une nouveauté pour beaucoup
concernant la Sainte Ceinture du Puy-Notre-Dame.
Nous sommes heureux de vous faire partager cette nouvelle.



3 commentaires:

  1. Anonyme18:44

    étonnant. bon reportage.

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  2. Anonyme15:29

    Je vais transmettre l'info à des amis bretons qui habitent tout pres de Qintin .

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  3. Anonyme14:03

    Je pense que peu de personnes au Puy connaissent ce détail de la ceinture....
    à vrai dire, et cela est une catastrophe en rapport aux nouvelles générations, il serait intéressant de connaître ceux qui ont été motivés pour ce savoir.
    Ce serait le rôle de l'école d'apprendre l'histoire de ce village au patrimoine unique et intéressant. Ce pourrait être un sujet à débattre au niveau municipal, encore faut-il que les élus en aient envie !
    Vous pouvez vous exprimer.

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